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L'ecole de Fontainebleau

Plus que toute autre école artistique celle à qui Fontainebleau a donné son nom témoigne des rapports profonds qui s'établissent entre l'art et le pouvoir, et combien il participe d'un programme politique. Jamais l'art n'avait été si étroitement mêlé à l'ambition d'un prince, d'une cour, qui instaure un type de mécénat se substituant à celui, jusqu'alors presque exclusif, de l'Eglise. Marquant d'ailleurs l'écart amorcé par une monarchie qui entend appuyer sa promotion sur sa splendeur spécifique. Mais L'ECOLE DE FONTAINEBLEAU c'est aussi une nouvelle conception de la femme, de l'amour. Moins une école de liberté donc anarchique, que de principes, donc de conventions. L'art s'inscrit dans une étroite codification qui obéit aux références culturelles à la mode. L'antiquité y est promue, aux détriments des seules références bibliques jusqu'alors en usage. L'ECOLE DE FONTAINEBLEAU offre l'exemple d'une profonde unification des genres, une mise en œuvre globale de la création, qui fait que peinture, sculpture, gravure, architecture et arts appliqués, participent d'une seule et unique esthétique. L'étude de Jean-Jacques Lévêque veut échapper aux contraintes de l'essai sur l'art, qui considérerait la production de L'ECOLE DE FONTAINEBLEAU comme un simple phénomène plastique, pris dans une succession d'écoles, de mouvements et de personnalités dont l'ensemble constituerait la matière d'une Histoire de l'art. Tout au contraire il étudie l'art comme reflet d'une mentalité, d'une époque, des personnalités pour lesquels il est produit. L'ECOLE DE FONTAINEBLEAU c'est aussi une parcelle de l'Histoire de France.
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