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Giancarlo De Carlo :Des lieux, des hommes. [Publiae aa l'occasion de la praesentation au centre Pompidou, Paris, galerie du musaee, du 21 avril au 14 juin 2004, des oeuvres de Giancarlo De Carlo]

Giancarlo De Carlo, né en 1919, sera, pendant un demi-siècle, un acteur majeur de la scène architecturale européenne. Sa carrière est celle-là même de l'artiste engagé. Son indéfectible position, toute de rigueur, à l'égard du social et du politique s'affirme très tôt, au cours des années 1940, alors qu'il est un jeune partisan en lutte contre le fascisme; de là, elle se développe ensuite, en 1950, dans l'exercice de l'architecture, à travers une critique radicale du Style international, et l'action fondamentale qu'il mène au sein de Team X - groupe contestateur des CIAM, puis dissident en 1959. La philosophie de De Carlo s'exprime tout au long de cinquante ans d'une œuvre architecturale cohérente: écrits, enseignements, conceptions de projets, publications, et, surtout, créations de lieux construits et habités, posés en strates sur un monde existant. L'historique est en effet l'élément incontournable du processus de conception. Il implique une " lecture" du lieu, un "reading" en profondeur de la formation de ce lieu, qui permette, à sa surface, la sédimentation de nouvelles empreintes; les transformations ainsi engendrées habilitent le site à susciter de nouveaux comportements et à une perception restructurée. Bien évidemment, une telle œuvre est aussi tributaire d'une " lecture" sociale minutieuse, d'une prise en compte, à travers un échange généreux, du contexte social, comme du droit de regard des usagers, de leur participation aux décisions, et d'une remise en cause des voies traditionnelles de l'enseignement architectural. De Carlo doit sa réputation internationale à son premier projet d'aménagement d'Urbino. Depuis la publication de son plan d'urbanisme, le nom de De Carlo est devenu comme éponyme de cette cité Renaissance, où il ne cesse encore d'intervenir, strates après strates. Son aptitude à opérer, avec une précision quasi chirurgicale, le tissu urbain se manifeste notamment dans le traitement de sa célèbre Faculté des sciences de l'éducation d'Urbino (1968). Ces processus méticuleux, sans rien concéder à la nostalgie, ont cependant donné naissance à des projets dans toute l'Italie, de Venise jusqu'à Catane. C'est au cours des années 1980 que Giancarlo De Carlo devient l'un des penseurs de l'architecture parmi les plus importants et les plus lucides de notre temps. Chose surprenante, depuis lors, sa création architecturale qui s'est elle-même renouvelée, offrant des édifices aux formes sinueuses, lumineuses, témoignant d'une fraîcheur et d'une gaîté étonnantes, cette renaissance n'a fait l'objet d'aucune publication de quelque ampleur. Cet ouvrage, qui retrace le parcours de l'architecte depuis le début des années 1950 jusqu'à aujourd'hui, accompagne l'exposition "Giancarlo De Carlo" inaugurée au Centre Pompidou, ainsi que dans les prochains lieux qui vont l'accueillir. John McKean cumule les formations d'architecte et d'historien. Il enseigne l'architecture et dirige le Département de recherche architecturale de l'Université de Brighton. Durant deux décennies, il fut invité chaque été par De Carlo à l'ILAUD (II Laboratorio Internazionale di Architettura e Urbanistica). Il collabora à la monographie du numéro de World Architecture consacré à De Carlo en 1991. Il a réalisé un film vidéo sur Carlo Scarpa, et publié des ouvrages sur Charles Rennie Mackintosh, le Crystal Palace, et l'Engineering Building de James Stirling à Leicester.
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