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Neoclassicisme et romantisme :architecture, sculpture, peinture, romantisme : 1750-1848

Cet ouvrage dresse un vaste tableau de l'architecture et des beaux-arts de 1750 à 1848. Son titre Néoclassicisme et Romantisme ne rend que partiellement justice à la richesse et à la diversité des genres, du rococo au réalisme. Toutefois, ces termes sont les plus précis et les plus riches de sens pour caractériser cette époque et les différents styles qu'elle a engendrés. Le néoclassicisme désigne ce nouveau recours aux modèles classiques de l'Antiquité, fondé à la fois sur la recherche archéologique (fouilles d'Herculanum à partir de 1711 et de Pompéi à partir de 1733) et les écrits des théoriciens de l'art et de l'architecture (Johann Joachim Winckelmann, Marc-Antoine Laugier et Jacques-François Blondel). En réaction au baroque et au rococo - expressions spécifiques d'un art de cour -, le néoclassicisme substitue une rigueur toute bourgeoise et puritaine à la profusion des formes. Alors que dans la lignée des constructions de Palladio (1508-1580) l'architecture néoclassique connaît en Grande-Bretagne un développement relativement précoce, pour la peinture c'est le Parnasse, fresque peinte en 1761 par Anion Raphael Mengs dans la Villa Albani de Rome, qui fait figure de coup d'envoi. L'évolution de la peinture française - du plus important des peintres néoclassiques et chroniqueur de la Révolution, Jacques Louis David, et de ses nombreux disciples, jusqu'à Jean Auguste Dominique Ingres et Eugène Delacroix -, est exposée ici de façon fort éclairante par Alexander Rauch et illustre la transition du néoclassicisme au romantisme. Elle nous révèle également la nature problématique des rapports entre ces deux périodes. Et, en dépit de nombreuses différences stylistiques, on petit se demander si le néoclassicisme n'est pas lui aussi un produit de la poursuite romantique du temps. A l'inverse, l'expression de tendances romantiques en architecture, par le recours aux formes médiévales gothiques, n'exclut en rien la possibilité d'avoir là aussi affaire à une quête d'un idéal de beauté absolue et donc à des critères qualitatifs néoclassiques. Même sans, vouloir à ce point étendre la notion de néoclassicisme, face à l'activité de certains architectes, on reste dans l'embarras pour décider si on est plutôt en présence d'un " néoclassicisme romantique " ou d'un " romantisme néoclassique ". On peut citer ici les exemples de Friedrich Gilly et de Karl Friedrich Schinkel mais aussi d'Étienne Louis Boullée, principal représentant avec Claude Nicolas Ledoux de l'architecture " révolutionnaire ". Cependant, le romantisme reste à n'en pas douter le concept le plus riche de sens. Il s'agit d'abord d'un état d'esprit. En tant que critère stylistique le terme est moins pertinent et, par analogie avec l'histoire de la littérature, il désigne l'art des années 1800. La période présentée dans ce volume s'étend néanmoins jusqu'à la fin de la première moitié du XIXe siècle, car elle englobe les nazaréens et les tendances " Idylliques " du romantisme tardif. Cette conception élargie du romantisme est inévitable pour qui souhaite inclure les œuvres de peintres aussi différents que Johann Heinrich Füssli, John Constable, William Turner, William Blake, Caspar David Friedrich, Philipp Otto Runge, Eugène Delacroix ou Francisco Goya. La tentative de résumer par un seul critère le lien unissant tous ces artistes ne laisse plus subsister que la nature subjective de l'art moderne. Cette " progression de la subjectivité ", qui - comme le montre Peter Pütz dans son introduction - se déploie dans de multiples domaines de la Renaissance à l'époque moderne, trouve son apogée provisoire dans le romantisme. On ne saurait donc prendre pour une simple confusion le fait de considérer à présent le romantisme et le néoclassicisme non plus comme deux pôles opposés mais bien comme " deux tentatives distinctes pour répondre à une même situation historique au seuil de l'ère moderne " (Lankheit).
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