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Dans le désordre

Né en 1923 à Nîmes, Claude Régy, laisse des études de droit et de sciences politiques pour se former à l’art dramatique à Paris. Il suit des cours de comédien auprès de grands maîtres de la scène (Dullin, Balachova, Vitold), devient assistant d’André Barsacq au Théâtre de l’Atelier puis se lance dans ses propres mises en scène à partir de 1952, avec Dona Rosita de Federico Garcia Lorca. Très vite, il s’éloigne du réalisme et du naturalisme psychologiques, de même qu’il renonce à la simplification du théâtre dit “politique”. Aux antipodes du divertissement, il choisit de s’aventurer vers d’autres espaces de représentation, d’autres espaces de vie. Ce sont des écritures contemporaines qui le guident vers des expériences limites où s’effondrent les certitudes sur la nature du réel. Il adapte avec succès les œuvres de grands auteurs modernes, français (tels Marguerite Duras ou Nathalie Sarraute) ou étrangers (anglo-saxons et scandinaves, principalement). Il a créé pour la première fois en France certains textes de Pirandello, Kleist, Duras, Pinter, Saunders, Stoppard, Arrabal, Bond, Sarraute, Handke, Harrower, Stevens, Botho Strauss, Jon Fosse, etc., ouvrant considérablement le répertoire des œuvres contemporaines. Il a dirigé Philippe Noiret, Michel Piccoli, Delphine Seyrig, Michel Bouquet, Jean Rochefort, Madeleine Renaud, Pierre Dux, Maria Casarès, Alain Cuny, Pierre Brasseur, Michael Lonsdale, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu, Bulle Ogier, Christine Boisson, Valérie Dréville, Isabelle Huppert, etc. Il a aussi fait découvrir des acteurs, par exemple Gérard Depardieu dès 1971, Martial Di Fonzo Bo ou plus récemment Laurent Cazanave. Claude Régy enseigne régulièrement dans les écoles de théâtre. Il y découvre de jeunes comédiens. Il a beaucoup contribué au renouvellement du jeu de l’acteur et de l’esthétique du théâtre actuel, adepte d’un dépouillement scénique proche du minimalisme, concentrant son travail sur le jeu de l’acteur, la lumière, la force de la parole et du silence. Il invite le spectateur à se nourrir du vide, à laisser la place au doute, à l’incertitude, à l’incompréhension. Gestes et voix sont mis en valeur par une épuration maximale où la lenteur, la solitude, le vide créent un appel, une vibration qui peut mener le spectateur à une sorte d’état d’hypnose, explorant les limites de la perception et d’une extrême concentration. Conscient que, selon ses propres mots, “l’écriture est l’impuissance à écrire, et c’est avec cette impossibilité que commence la poésie”, il a pourtant publié quatre ouvrages aux Solitaires intempestifs (Espaces perdus, 1998 ; L’Ordre des morts, 1999 ; L’Etat d’incertude, 2002 ; Au-delà des larmes, 2007). Il a réalisé un film Nathalie Sarraute. Conversations avec Claude Régy (La Sept / INA, 1989). Plusieurs films lui ont été consacrés.
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