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La violence au théâtre :Shakespeare, Corneille, Sarah Kane, Botho Strauss

La violence au théâtre n’est pas fait nouveau, elle est même constitutive de la tragédie antique et de ses grands mythes, tout comme du théâtre historique élisabéthain. Elle est pourtant alors acceptable par le spectateur parce que d’une part, elle relève d’une esthétique de l’excès qu’il s’attend à trouver au spectacle (comme pour les films d’horreur ou d’action aujourd’hui), et que, d’autre part, elle s’inscrit dans un projet politique : par la violence se construisent des états, se valident des rituels et autour d’eux des communautés. Dans le théâtre contemporain par contre, le déferlement d’une brutalité sans encadrement exige une réflexion critique du spectateur, sur son regard, sur son implication morale, mais aussi sur les limites du représentable. Le théâtre en désignant sur scène la violence nous invite à penser la place primordiale qu’elle occupe désormais dans nos médias, notre culture, déterminant notre rapport à l’image. Candidats au concours d’agrégation externe de lettres modernes. Etudiants lettres modernes et arts du spectacle, tous cycles.
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